Johann Aregger – Notes

par Gary Martin, edmonsalphorns.com

Une interprétation variée

Les extraits suivants de l’introduction d’Aregger sont particulièrement instructifs.

Aregger sur l’interprétation variée: « Chaque ensemble de cors des Alpes doit toujours s’efforcer de créer un jeu varié avec les quelques possibilités disponibles, et non pas de manière à ce que l’auditeur ait l’impression de jouer toujours le même morceau. On ne sait pas exactement quelles limites Aregger a à l’esprit avec « les quelques possibilités disponibles ». On peut supposer que la hauteur et la longueur des notes doivent être préservées. Le tempo, la dynamique et le phrasé peuvent être des éléments d’interprétation individuelle.

« Voici quelques exemples, qui peuvent tous être joués en duo, trio ou quatuor. Ne jouez pas ces morceaux trop lentement. Un jeu fluide mais raffiné rendra certainement notre bel instrument encore plus populaire.« 

Présentation du score

L’agencement de la partition d’Aregger est ingénieux. En utilisant 3 portées, Aregger offre plusieurs options pour le jeu à plusieurs voix. Les portées sont les suivantes :

Portée 1 : Trio
Portée 2 : Basse
Portée 3 : Duo

La ligne de basse de la portée 2 peut être combinée avec la portée 1 pour former un quatuor, ou avec le duo de la portée 3 pour former un trio alternatif.

Le duo de la portée 3 n’est pas simplement constitué des deux voix supérieures du trio de la portée 1. La voix de tête est identique dans les portées 1 et 3 et peut être jouée en solo. Dans certains cas, une partie solo peut nécessiter une adaptation ou ne pas être possible du tout, en particulier lorsque les voix inférieures entrent en escalier.

La partition de « Uf dä Bänklialp » illustre la présentation par Aregger du jeu de cor des Alpes à plusieurs voix. La présentation originale d’Aregger :

Un solo en tant que voix principale de la Portée 1 ou de la Portée 3 apparaît dans le schéma de réinitialisation comme suit :

Le duo sur la portée 3 se présente comme suit :

Le trio de la portée 1 se présente comme suit :

Un trio alternatif combinant le duo sur la portée 3 et la basse sur la portée 2 :

Le quatuor combine le trio de la portée 1 et la basse de la portée 2 :

Cette note illustre la pratique de la performance variable. La dynamique d’Aregger reflète une alternance de 4 mesures jouées f, suivies de 4 mesures jouées mf. Dans toutes les partitions que j’ai vues, la mesure 5 est jouée f ( ou mf) et la mesure 6 qui suit, contenant les mêmes notes, est jouée mf (ou p ) en écho à la mesure 5. En fait, cela semble être la « règle » aujourd’hui. Il convient de noter que si Aregger ne serait probablement pas dérangé par ce non-respect de ses propres marques dynamiques, une « règle » selon laquelle la mesure 6 doit faire écho à la mesure 5 ne serait pas conforme à l’importance qu’il accorde à la variation de chaque interprétation afin que l’on n’ait pas « l’impression de jouer toujours le même morceau ».

Lorsque plusieurs copies d’une pièce de cor des Alpes circulent avec différents nombres de parties, on souhaite souvent savoir comment « l’original » se présentait. Dans le cas des pièces d’Aregger présentées dans ce livret, on peut répondre sans équivoque à la question de savoir si Aregger a composé à l’origine des partitions à 1 partie, 2 parties, 3 parties ou 4 parties : « Oui ! » 😊

Dans les partitions fournies pour le téléchargement ici, il sera indiqué si des limitations ou des adaptations sont nécessaires pour un morceau particulier ou un arrangement multipartite particulier.